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Anne-Marie Sirois

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Anne-Marie Sirois dans son studio avec les dessins du film PSSST

Originaire de Saint-Basile (N.-B.), Anne-Marie Sirois dessine depuis son enfance. Après des études en arts visuels à l'Université de Moncton, elle plonge dans la grande aventure du dessin animé. Elle réalise entre autres Maille Maille (1987), Animastress (1994), Joséphine (2000) et PSSST (2003). Elle est également illustratrice et auteure de quatre contes: Le Petit Chaperon Mauve (1995), Rose Neige et les six nains (2000), Ma Gribouille tigrée (2006) et Riette l'assiette (2014).

Anne-Marie s'adonne à la sculpture, affectionnant la technique de l'assemblage. Son livre Pourquoi 100 fers/Ironic Irons, publié en 2010, nous montre 118 sculptures amusantes réalisées par cette artiste à partir du fer à repasser. La pratique artistique de cette artiste comprend également plusieurs installations, dont Rêve camouflé (2016), Logements pratiques et à bons comptes (2006), et Migration (2005).

Anne-Marie conçoit depuis les années 1990 des accessoires et marionnettes pour le cinéma et le théâtre, dont Pépins, un parcours de petites détresses (2020), Winslow (2019), Monsieur Crapaud (2016), Ali et la forêt (2014), Belle-Baie (2008), 1604 (2004), Kacho Komplo (2002), Le sourire du parcomètre (2001), Algernon (1997).

Anne-Marie habite Moncton et travaille à partir de son atelier situé au Centre culturel Aberdeen.

Qu’est-ce qui vous a amené à devenir artiste ?

Je n’ai pas eu à choisir d’être artiste. Je suis née avec ce goût et aptitudes pour les arts. J’ai seulement suivi ma voie et écouté mon intuition.

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Anne-Marie Sirois en performance de grille cheese au fer à repasser, lord d'un vernissage au 2e étage du centre culturel Aberdeen, 2016.

Qu’est-ce qui vous a amené à faire des films d’animation ?

Je rêvais de voir mes dessins bouger, prendre vie. Depuis mon enfance, j’étais attirée par les dessins animés et la bande dessinée. Par hasard, quand j’avais environ 4 ans, en feuilletant un petit missel d’enfant où on expliquait les étapes de la messe aux enfants et où à chaque page, une illustration montrait le prêtre faisant l’action correspondant à la partie de la messe, j’ai découvert comment fonctionne un feuilletoscope (flipbook). C’était fantastique! J’ai par la suite fait des études en arts visuels à l’Université de Moncton. J’ai suivi une formation en dessin animé à la Coop de film Cinémarévie d’Edmundston après mes études. Un animateur de l’Office national du film est venu de Montréal, et pendant une semaine il nous a enseignés les grands principes du cinéma d’animation. Je crois que ce fut l’une des plus belles semaines de ma vie! En groupe, nous avons réalisé un petit film en utilisant les diverses techniques d’animation apprises pendant la semaine.

En quoi votre formation et vos expériences vous ont-elles aidé à créer et à innover dans votre pratique artistique?

Toutes les choses de la vie m’inspirent. Il faut être à l’écoute de soi-même et de notre environnement. Une formation artistique nous ouvre la porte des connaissances et nous met en relation avec les autres étudiants autour de nous. Je trouve qu’on apprend beaucoup plus de choses en groupe. Une bonne base artistique nous donne un solide ancrage dans le monde des arts.

Qu’est-ce qui vous stimule le plus de votre pratique ?

Ce qui me stimule le plus, c’est de toujours apprendre, d’explorer de nouveaux sujets ou nouvelles techniques.

Qu’est-ce qui anime votre créativité ?

Effectuer des recherches et expérimenter me stimulent beaucoup. J’estime qu’apprendre chaque jour de nouvelles choses est une journée réussie.

Comment le fait de vivre et de travailler au Nouveau-Brunswick vous a-t-il aidé et/ou inspiré votre cheminement ?

J’aurais pu être n’importe où et j’aurais cheminer dans les arts. Mais le fait d’être francophone hors Québec m’a aidé afin d’acquérir une bonne formation en cinéma d’animation. À l’époque, il n’y avait pas d’école d’animation au Nouveau-Brunswick. L’Office national du film avait pour mandat d’aider les francophones des régions canadiennes à se développer dans le monde du cinéma. J’en ai évidemment profité.

Comment se déroule le processus de création d’une œuvre ?

Une œuvre commence toujours par une idée. J’effectue un croquis pour que l’idée ne s’envole pas. Ensuite, je cherche le matériel nécessaire à sa réalisation. Parfois, je consulte pour la meilleure technique à utiliser afin de rendre mon projet à maturité. Puis la période de réalisation commence. Je ne compte pas les heures passées à penser à la création. Je plonge dans la réalisation jusqu’à l’aboutissement de l’œuvre.

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Maille, maille, 1987, ONF/NFB

Pourquoi pensez-vous qu'il est important de faire de l’art et s’investir dans une démarche artistique?

Faire de l’art est un besoin pour moi. C’est la façon de m’exprimer, de dire qui je suis, ce que je ressens. C’est aussi vital que de boire et manger.

Grâce à votre travail, qu’avez-vous appris sur vous-même et sur la communauté artistique du Nouveau-Brunswick ?

Il y a une grande communauté artistique au Nouveau-Brunswick. Ces artistes ont des besoins très semblables et il est toujours intéressant de se rencontrer, de jaser ensemble. Nous faisons partie d’une communauté très vibrante.

Selon vous, quel est l’impact du travail des artistes dans les communautés et dans l’ensemble de la province ?

L’artiste montre aux autres une façon différente de penser, de voir les choses sous un angle nouveau. C’est également un éveilleur de conscience en montrant qu’il y a une autre façon de faire.

Décrivez ce dont vous êtes le plus fier au cours de votre carrière.

Ce dont je suis la plus fière, c’est d’avoir réalisé mon rêve de faire du dessin animé. Ce médium n’existait à peu près pas dans la province à ce moment. J’ai aussi pu me réaliser en tant qu’artiste visuelle. Je ne m’attendais pas d’écrire des contes. J’ai tout simplement franchi les portes qui s’ouvraient à moi.

Quels conseils donneriez-vous aux artistes émergeants ?

Ce que je conseille aux artistes émergents, c’est de suivre leur instinct, de s’écouter et de travailler beaucoup.

Où pouvons-nous voir votre travail ?

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