Festival international du cinéma francophone en Acadie (FICFA)
La directrice générale du Festival international du cinéma francophone en Acadie (FICFA), Mélanie Clériot, nous fait part de ce qui l'enthousiasme le plus pour le festival de cette année, de ce qui rend le FICFA unique et des conseils qu'elle donne aux personnes intéressées à explorer le cinéma.
Découvrez des films remarquables lors de la 37e édition du FICFA qui aura lieu du 16 au 24 novembre à Moncton/Dieppe.
Parlez-nous un peu de vous et de votre rôle au sein du FICFA.
J’ai eu la chance de rejoindre l’équipe du FICFA en tant que directrice générale en juin 2021. Mon rôle principal est de m’assurer que l’équipe a tout ce dont elle a besoin pour livrer le meilleur festival possible. Le reste de l’année est consacré à la planification et à la coordination de nos autres projets pour répondre le mieux possible à nos missions : être la vitrine du cinéma francophone en Acadie et dans les provinces atlantiques en assurant le développement de l’industrie à partir des meilleures pratiques dans ce secteur.
Qu'attendez-vous le plus du festival de cette année ?
C’est difficile de choisir un moment en particulier, mais je pense que ma partie préférée est vraiment la soirée d’ouverture car c’est le moment où se concrétise tout le travail accompli. J’ai aussi un petit faible pour les activités de notre Volet Arts Médiatiques (VAM), car c’est vraiment là que se développent les talents de demain!
Quels sont les films qui doivent absolument être vus par le public du festival de cette année ? Décrivez brièvement le film, le cinéaste et les raisons pour lesquelles ce film se démarque ou trouvera un écho auprès du public.
La meilleure recommandation que nous pouvons faire au public du FICFA est d’aller voir un film qu’ils n’auraient pas été voir d’habitude. Les plus belles découvertes arrivent quand on se laisse surprendre! Je vous avoue avoir également un petit faible pour les activités de notre Volet Arts Médiatiques (VAM), qui permet à des artistes de diverses disciplines d’explorer la création dans ce domaine.
Quand le FICFA a-t-il été créé/lancé ?
Le festival a été créé en 1987 à l’occasion du 2e Sommet de la Francophonie à Québec. La ville de Moncton avait alors été sélectionnée pour accueillir la prochaine édition de cet événement unique, et la communauté a voulu marquer le coup en créant son propre festival de cinéma. L’organisme s’est incorporé sous le nom de Film Zone en 1992, et a gardé son événement principal : le FICFA.
Décrivez le festival, ses objectifs/mandats et ses principales activités.
Le Festival international du cinéma francophone en Acadie (FICFA) a pour mission de promouvoir et de rendre accessible le cinéma de la Francophonie aux francophones et aux francophiles de l'Atlantique tout en faisant connaître le cinéma acadien en Acadie et dans la Francophonie canadienne et internationale.
Il a pour objectifs de contribuer au développement et de promouvoir l'industrie cinématographique acadienne ainsi que de développer l'intérêt pour le cinéma francophone au Nouveau-Brunswick et en Atlantique.
Bien que nous soyons davantage connus pour notre festival, nous proposons également d’autres activités tout au long de l’année, que ce soit des projections de films avec des organismes partenaires ou encore des activités de formation à destination des artistes en arts médiatiques.
Comment se déroule l'organisation d'un festival du film ? Quelles sont les principales tâches/activités impliquées ?
C’est un travail de longue haleine, qui commence parfois même avant la fin de l’édition précédente! Recherche de partenaires, sélection des films, logistique, promotion, c'est un processus complexe qui demande une planification minutieuse et une équipe dévouée.
Qu'espérez-vous réaliser avec la dernière édition du FICFA ? Quelle est votre vision du FICFA ?
Notre objectif est de proposer année après année un événement qui célèbre la diversité du cinéma de la francophonie, et des artistes qui le font. Nous souhaitons que le festival consolide sa place d’événement incontournable aussi bien pour les cinéphiles que pour l'industrie, et qu’il participe au développement d’une véritable relève en cinéma et en arts médiatiques.
Depuis que vous occupez le poste de directrice générale, comment le FICFA vous a-t-il inspiré ou influencé ?
Le FICFA a toujours été un événement qui m’a beaucoup inspiré, de par le travail qu’il effectue auprès de la relève et comment il a été une influence importante pour le développement d’une relève cinématographique en Acadie. Aujourd’hui, je pense que cela m’incite encore davantage à valoriser la créativité et à trouver des façons d’accompagner cette relève.
Comment votre formation/expérience vous a-t-elle aidé à diriger et gérer le FICFA ?
Il est certain que les expériences que j’ai pu acquérir en gestion administrative ont vraiment facilité mon entrée en poste. Je dois cependant souligner l’excellent travail de passation qui avait été effectué par mon prédécesseur, Marc Gauthier, et qui est inestimable quand on prend un poste comme celui-là. J’ai également eu la chance d’avoir le soutien de personnes dévouées et expérimentées à différents niveaux, ce qui a grandement facilité mon travail la première année.
En tant que directrice générale, quel a été le plus grand défi à relever ?
Le plus grand défi en tant que directrice générale a été de garantir la pérennité financière du FICFA tout en préservant la qualité de la programmation. Trouver un équilibre entre les contraintes budgétaires et la réalisation de notre mission culturelle est un enjeu sans cesse renouvelé, et qui préoccupe bien des organismes.
Qu'est-ce qui rend le FICFA unique par rapport à d'autres festivals ou organisations cinématographiques ?
Ce qui rend le FICFA unique, c'est son engagement envers la promotion du cinéma francophone et la mise en avant des artistes acadiens. Il se distingue par sa programmation variée, son ambiance chaleureuse et sa contribution à la préservation de la langue et de la culture francophone.
Le festival propose diverses projections et activités. Y a-t-il une activité particulière de l'organisme que vous trouvez personnellement plus intéressante ou plus gratifiante ? Si oui, quelle activité et pourquoi ?
Depuis plusieurs années, le FICFA développe tout un programme de soutien et de formation à destination des personnes des industries cinématographiques et audiovisuelles, et en particulier à destination des artistes émergents. Il n’y a rien qui me rende plus fière que de voir des personnes qui sont passées par nos programmes se découvrir des vocations et lancer leur carrière.
Grâce à votre travail avec le FICFA, qu'avez-vous appris sur vous-même et sur la communauté artistique du Nouveau-Brunswick ?
Que j’ai beaucoup de résistance au stress (rires). Plus sérieusement, je pense que ça m’a permis de connaître encore mieux notre communauté artistique. Nous avons la chance d’avoir un milieu très créatif et très soudé, et c’est toujours un plaisir de discuter avec mes homologues d’autres structures artistiques pour échanger sur nos enjeux et partager nos idées.
Quels conseils donneriez-vous aux personnes désireuses d'explorer le cinéma ou de s'impliquer au FICFA ?
Mon conseil serait de suivre sa passion pour le cinéma, de s'engager activement dans la communauté cinématographique et de profiter des opportunités offertes par le FICFA, que ce soit en tant que spectateur·trice ou bénévole. L'implication peut ouvrir des portes, ne le sous-estimez pas!
Selon vous, pourquoi le cinéma et les nouveaux médias sont-ils importants pour notre communauté ?
Le cinéma et les nouveaux médias sont importants pour notre communauté car ils jouent un rôle essentiel dans la transmission de la culture, la promotion de la diversité, et la création d'un espace d'expression artistique. Ils permettent aux membres de la communauté de partager leurs histoires, d'explorer des perspectives différentes, et de se connecter à un public plus large. Car, qui pourra parler de nos réalités si nous ne le faisons pas?