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Laurie LeBlanc

Laurie Le Blanc photo de presse 2022 2023
Laurie LeBlanc

Laurie LeBlanc est l’une des étoiles montantes de la musique country au Canada, dont le style distinctif contient une saveur acadienne de la côte Est. Auteur-compositeur-interprète bilingue, LeBlanc s’est produit en spectacle un peu partout d’un océan à l’autre et il s’est également vu attribuer de nombreux prestigieux prix et distinctions.

Natif du sud-est du Nouveau-Brunswick, le chanteur country acadien parmi les plus décorés, qui compte 8 albums à son actif, vit de sa passion depuis 2016.

Qu’est-ce qui vous a amené à devenir artiste ?

Tout a commencé avec la chanson; et par la suite la création est entrée en jeu! J’adore la créativité, l’évolution, le processus du premier brouillon jusqu’au produit final – l’enregistrement. Je dois aussi ajouter que le support des gens m’a beaucoup motivé à devenir l’artiste que je suis aujourd’hui et surtout de pouvoir vivre de mon art. On a beau aimer créer, mais si personne ne s’intéresse à ce qu’on fait, c’est difficile de vivre comme artiste.

L’histoire de mon cheminement :

Depuis que je me souviens, j’ai toujours aimé chanter, mais ma nature timide m’a forcé de chanter secrètement jusqu’à la jeune vingtaine. Grace à mon beau-frère Pierre LeBlanc, j’ai chanté pour la première fois devant un public le 22 juillet 1995 à un mariage familial. C’est à ce moment que j’ai eu la piqure à chanter, mais rien de plus.

De 1995 à 1999, j’ai formé un premier groupe, Interstate, avec lequel je chantais uniquement des reprises anglophones. C’est en 1998 que j’ai composé ma première chanson « Emma » en mémoire de ma grand-mère qui venait de partir. L’arrivée de notre radio francophone locale CJSE et du Congrès Mondial Acadien m’a donné le goût de commencer à faire mes propres compositions et de chanter en français. C’est alors que j’ai formé mon deuxième groupe, Zarico, avec lequel j’ai enregistré deux albums francophones.

Après la dissolution de celui-ci, j’avais encore quelques compositions dans mon tiroir; et c’est en 2009 que j’ai lancé un premier extrait « La Pitoune » comme artiste solo. En 2010, j’ai enregistré mon premier album; et le succès de celui-ci m’a permis d’enregistrer un deuxième album francophone (2012), puis un troisième album anglophone à Nashville, Tennessee (2013) et un quatrième album Noël (2014).

C’est en 2015 que les choses sont devenues plus sérieuses avec la sortie de mon album « 20 » qui a marqué mes vingt ans de musique. En dehors d’une reprise, toutes les chansons sur cet album ont été composées par moi-même et ma conjointe Jeannette, qui est également ma gérante. En 2016, la chanson « Moi-itou Mojito » qui se trouve sur cet album est devenue la chanson la plus téléchargée sur iTunes Canada grâce à Emilie Perreault et Paul Arcand de l’émission « Puisqu’il faut se lever ». C’est à ce moment-là que j’ai décidé de me lancer à temps plein dans une carrière musicale. Depuis, nous avons créé plusieurs morceaux en français et en anglais.

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Laurie LeBlanc, spectacle Price en Fete 2024 – Karine Levesque

En quoi votre formation et vos expériences vous ont-elles aidé à créer et à innover dans votre pratique artistique?

A part quelques petites formations en écriture et quelques cours de voix que j’ai suivis plus tard dans mon cheminement, j’ai beaucoup appris grâce à l’expérience que j’ai acquis sur scène avec mes musiciens et avec d’autres artistes en musique que j’ai eu la chance de rencontrer et collaborer.

L’expérience sur la scène télévisée fut également un outil important dans ma pratique artistique afin de m’aider à grandir et sortir de ma zone de confort. J’aime beaucoup évoluer et penser en dehors de la boîte. Je m’inspire souvent des grosses vedettes.

Je dois avouer que nous avons suivi plusieurs formations avec Musique NB, East Coast Music Association, l’AAAPNB, etc. Elles ont été un atout autant pour ma pratique artistique que pour notre entreprise de production.

Qu’est-ce qui vous stimule le plus de votre pratique ?

Je dois dire que j’aime beaucoup le processus : la partie écriture, la composition, l’enregistrement; et par la suite chanter mes propres compositions en public. La récompense est de voir les gens se connecter avec tes chansons.

Qu’est-ce qui anime votre créativité ?

C’est certain que la créativité commence avec la tranquillité, mais dans le quotidien, la musique m’inspire beaucoup.

Photo presse Laurie Le Blanc
Laurie LeBlanc, Yorke Photography

Comment le fait de vivre et de travailler au Nouveau-Brunswick vous a-t-il aidé et/ou inspiré votre cheminement ?

Nous vivons à Bouctouche, au Nouveau-Brunswick, au plein cœur de l’Acadie. Mes textes sont souvent une expression de nos accents acadiens et nos mots chiacs; ce qui me permet d’avoir un style unique.

Vivre dans une province bilingue m’a aussi permis d’écrire et de chanter dans les deux langues officielles, ce qui me permet d’élargir mon marché.

Comment se déroule le processus de création d’une œuvre ?

Quand j’ai une inspiration, je prends des notes. Que ce soit un titre de chanson, une mélodie, un texte, une histoire, un hook etc. Quand vient le temps de créer, je commence par la mélodie et le titre en faisant référence à mes notes.

Pourquoi pensez-vous qu'il est important de faire de l’art et s’investir dans une démarche artistique?

Premièrement, je crois qu’il est important de faire ce qui nous passionne. Malgré les obstacles de faire de la musique et de vivre de son art, il est important de penser aux opportunités. J’ai souvent entendu des gens me dire qu’il était impossible de vivre de son art dans une petite communauté comme Bouctouche, mais je pense que si on y croit, tout est possible; et je suis la preuve qu’il est bien possible le faire. Mon but était de rester chez-nous à Bouctouche et de pouvoir vivre de la musique, moi et mon épouse Jeannette qui est ma gérante à temps plein, tout en menant une vie confortable et balancée. Mission accomplie depuis 2016.

Grâce à votre travail, qu’avez-vous appris sur vous-même et sur la communauté artistique du Nouveau-Brunswick ?

J’ai appris qu’il faut toujours se dépasser, qu’il faut sortir de sa zone de confort pour évoluer et se démarquer. Qu’il faut créer et non copier! La créativité, c’est le plus payant même si ce n’est pas la direction la plus facile et la plus simple.

La communauté artistique en musique dans la province est très présente. Nous avons une bonne relève; et celle-ci doit nous dépasser en évolution et se rendre encore plus loin. Notre mission est de faire un plus grand saut que la génération précédente, et ensuite nous passons le flambeau à la prochaine génération, et celle-ci devra se rendre encore plus loin que nous pour ensuite passer le flambeau la génération suivante. C’est une bonne manière d’avoir un avenir prometteur dans la communauté artistique.

Selon vous, quel est l’impact du travail des artistes dans les communautés et dans l’ensemble de la province ?

L’impact est majeur! La musique, ça nous rassemble, nous détend, nous inspire, nous motive, réduit l’anxiété et bien plus encore. La musique en français est un atout pour garder notre Acadie vivante et notre province bilingue.

Décrivez ce dont vous êtes le plus fier au cours de votre carrière.

Vivre de mon art!

Être capable de vivre en musique, moi et mon épouse Jeannette, qui est ma gérante à temps plein, chez nous à Bouctouche.

C’est vraiment l’ultime cadeau d’avoir foncer et d’avoir travaillé fort. Je suis très fier aussi d’avoir pu inspirer d’autres artistes.

Quels conseils donneriez-vous aux artistes émergeants ?

Écoute ton cœur ! Le talent est souvent surestimé. T’as pas besoin d’être le meilleur, c’est le travail, la persévérance et le vouloir qui prime. Comme ma chanson le dit, faut toujours « Rêver en couleurs ».

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