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Mario Doucette

01 MD2020 Autoportrait
Autoportrait (traître acadien), 61 x 50 cm, Huile sur bois, 2020

Mario Doucette est un artiste acadien de Moncton, au Nouveau-Brunswick. Il est peintre, mais travaille aussi dans les domaines de l’art vidéo, du dessin, de la performance et des films Super8. En 2004, à la suite d’une résidence d'artiste à Brouage en France, il créa Histoires, une série de tableaux mêlant le dessin et la peinture et appelant à une réflexion sur les effets de la colonisation. En peinture, il révèle les lacunes du discours historique colonialiste véhiculé par les vainqueurs. Nourri de recherches sur l’histoire de l’Acadie, il imagine des discours alternatifs aux récits habituels perpétués par des historiens mais aussi par des artistes depuis la publication d’Évangéline (1847) de l’Américain Henry Wadsworth Longfellow.

Il a participé à de nombreuses expositions dans plusieurs galeries et musées, dont le Musée royal de l’Ontario à Toronto alors qu’il était finaliste pour le prix Sobey en 2008. Il a participé à l’exposition Oh Canada, présentée en 2012 au MASS MoCA (États-Unis), à l’exposition Projet Peinture, présentée en 2013 à la galerie de l’UQAM (Montréal), à l’exposition Surgir de l’ombre : La biennale canadienne 2014 au Musée des beaux-arts du Canada (Ottawa) et à l’exposition nationale virtuelle 150 ans | 150 œuvres : l’art au Canada comme acte d’histoire en 2018. L’artiste acadien a remporté le prix de l’artiste de l’année en arts visuels au gala Les Éloizes 2018. Il travaille présentement sur une nouvelle série de peintures, d’estampes et de sculptures intitulée Harias. Mario Doucette est représenté par la Galerie Division (Montréal).

Qu’est-ce qui vous a amené à devenir artiste ?

J’adore les arts visuels et je possède une imagination très fertile. Alors, poursuivre une vie créative était inévitable.

En quoi votre formation et vos expériences vous ont-elles aidé à créer et à innover dans votre pratique artistique?

Mes expériences sont surtout liées à mon intérêt pour l’histoire. Cela remonte à 2004, lorsque j’ai fait un séjour à Brouage, en France. C’était l’année où nous avons célébré le 400e anniversaire de l’Acadie dont la capitale, Port-Royal, a été fondée par Samuel de Champlain. Alors, il a fallu créer des œuvres au sujet de Champlain à Brouage, sa ville natale. C’est là que j’ai commencé à réfléchir au sujet de la perception que nous avons de l’histoire.

05 MD2016 Dispersion2
La dispersion des Acadiens (d’après Henri Beau), 91 x 152 cm, Huile sur bois, 2016

Qu’est-ce qui vous stimule le plus de votre pratique ?

L’histoire acadienne est mon sujet de prédilection. C’est une période tragique de l’histoire de l’Acadie construite à partir de très peu de documents authentiques et une absence d'images. Cela laisse une très grande marge de manœuvre pour s’en bricoler et même s’en fabuler. Je raconte une version plus profane de cette histoire en essayant de lui donner une dimension authentique nécessaire pour contrecarrer la version mythique et réconfortante à laquelle nous sommes attachée.

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Le camp d’Espérance II, 76 x 106 cm, Huile sur bois, 2020

Comment le fait de vivre et de travailler au Nouveau-Brunswick vous a-t-il aidé et/ou inspiré votre cheminement ?

J’ai pris comme responsabilité de rectifier l’histoire acadienne et de créer, à partir de cette matière floue, une vision distinctive et originale. Je ne pense pas vouloir faire ce genre de travail sans habiter dans une des provinces maritimes.

Qu’est-ce qui anime votre créativité ?

J’adore apprendre de nouvelles choses.

03 MD2019 Guy Duguay
Hommage à Guy Duguay, 76 x 122 cm, Huile sur bois, 2019

Comment se déroule le processus de création d’une œuvre ?

Le processus est assez complexe. Le début d’une œuvre est d’entamer des recherches exhaustives sur les événements et personnages historiques, suivi habituellement avec l’achat d’équipement, la fabrication de costume, l’embauche de modèles, les dessins préparatoires, etc. Enfin, c’est l’étape peinture et cela prend souvent une éternité!

Quelle est votre vision à long terme et qu’espérez-vous réaliser ?

Je travaille maintenant la peinture académique puisqu’il n’y a pas eu d’artiste acadien du 18e siècle qui a créé des œuvres témoignant des événements du Grand Dérangement. En choisissant le mouvement artistique de cette époque, soit la peinture néoclassique, je souhaiterais remplir ce vide. Mon but est de personnifier le peuple acadien en lui donnant un corps et un visage.

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Chiquita Mére, présidente de la République acadienne, 61 x 50 cm, Huile sur bois, 2021

Selon vous, quel est l’impact du travail des artistes dans les communautés et dans l’ensemble de la province ?

Par leurs œuvres, les artistes apportent une contribution essentielle au développement de notre province. Nos artistes sont là pour déranger, inquiéter, remettre en question, déplacer, faire voir, faire entendre le monde dans lequel nous vivons au Nouveau-Brunswick.

Quels conseils donneriez-vous aux personnes désireuses d’être artistes ?

C’est en forgeant qu’on devient forgeron.

Vous pouvez suivre et explorer la pratique et les œuvres d'art de Mario Doucette ici :

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