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Sylvie Mousseau

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Sylvie Mousseau

Originaire de Montréal, Sylvie Mousseau est établie en Acadie depuis plus de 30 ans. Après des études en art dramatique, elle a complété un baccalauréat en communication à l’Université du Québec à Montréal et œuvré au sein de la radio communautaire CIBL. En 1989, elle a fait ses débuts à l’Acadie Nouvelle comme journaliste à la nouvelle générale dans la Péninsule acadienne.

Après un bref passage au pupitre des arts de l’Acadie Nouvelle, elle a déménagé à Moncton, en 1998, afin de couvrir l’actualité artistique et culturelle dans le sud-est de la province. Le théâtre et la littérature l’intéressent tout particulièrement.

Pendant sa carrière, la journaliste a été appelée aussi à couvrir de grands événements comme le Congrès mondial acadien en Louisiane, le Festival interceltique de Lorient, la Semaine de la musique de la Côte Est, le Sommet de la Francophonie, les Jeux de la Francophonie à Ottawa.

Elle a collaboré aussi aux magazines culturels Livre d’ici et Liaison. Le 19 octobre, Sylvie Mousseau a reçu le Prix du Défenseur des arts 2023 de la Fondation Sheila Hugh Mackay. Dans ses loisirs, Sylvie Mousseau se passionne pour le ski, le kayak et la randonnée en nature.

Parlez-nous un peu de vous et de votre rôle de journaliste culturelle.

Comme journaliste culturelle, je couvre l’ensemble de l’actualité artistique dans une variété de disciplines : théâtre, musique, art visuel, cinéma, danse, littérature et humour, etc. Étant établie à Moncton, je couvre surtout les activités dans le sud-est de la province, mais je peux être appelée à me déplacer au Nouveau-Brunswick et à l’extérieur de la province. Nous traitons aussi de sujets et d’enjeux qui concernent le milieu culturel et artistique de l’Acadie et du Nouveau-Brunswick. Je signe également une chronique hebdomadaire de livres et de disques. Je prends aussi les photos des événements que je couvre.

En quoi votre formation et vos expériences vous ont-elles aidé à créer et à innover dans votre profession ?

J’ai suivi une formation universitaire en communication qui m’a amené à développer mes compétences pour devenir journaliste. Évidemment avec l’expérience, on acquiert de la confiance et ça me permet de trouver de nouveaux angles aux sujets traités et d’approfondir mes articles.

Qu’est-ce qui vous a amené à devenir journaliste ?

Premièrement, je dirais la curiosité à l’égard d’une foule de sujets et ma passion pour l’écriture et raconter des histoires. J’ai commencé comme journaliste à la nouvelle générale dans la Péninsule acadienne, mais ayant toujours eu un intérêt pour les arts et la culture, j’écrivais de plus en plus d’articles sur les arts. Et finalement, je suis devenue journaliste culturelle après avoir fait part au rédacteur en chef du journal de ma volonté de déménager à Moncton pour couvrir l’actualité culturelle.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus de votre travail ?

Il y a plein de choses, mais je dirais que c’est la variété des propositions artistiques que je peux voir et la rencontre avec des artistes qui me parlent de leur processus créatif. J’essaie toujours de rendre compte le plus clairement possible ce que les artistes me racontent et aussi ce que je vois comme spectacle.

Comment le fait de vivre et de travailler au Nouveau-Brunswick vous a-t-il aidé et/ou inspiré dans votre cheminement de carrière ?

C’est au Nouveau-Brunswick que j’ai obtenu un emploi de journaliste, donc je peux dire que j’ai pu faire le métier que j’aime grâce au fait que j’ai déménagé dans la province. Je crois aussi qu’en vivant dans une province comme le Nouveau-Brunswick, moins populeuse, cela me permet de développer des contacts plus facilement. Ce qui me fascine aussi c’est de voir comment les artistes et les organisateurs d’événements culturels ont des approches très originales, souvent hors du commun. Les activités sont très variées. J’ai découvert aussi la richesse de la poésie acadienne.

Comment suivez-vous la carrière des artistes et l'actualité culturelle dans la province ?

De plusieurs façons. Par les médias sociaux, les communiqués de presse, les contacts directs, au téléphone ou en personne. Parfois, on peut aussi obtenir de l’information dans les autres médias. Les artistes me contactent aussi souvent directement pour me faire part de leurs projets.

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Comment se déroulent vos journées et comment gérez-vous votre emploi du temps afin d’écrire au quotidien ?

La meilleure réponse à cette question est l’organisation du temps et de prévoir les événements qui s’en viennent et de faire une bonne recherche pour être prêt. Parfois, je peux aller rencontrer un artiste ou assister à un événement pour écrire un texte le lendemain. Il m’arrive aussi de préparer des entrevues ou de récolter de l’information à l’avance pour pouvoir écrire un texte éventuellement ou un dossier un peu plus approfondi. Certains sujets exigent une attention immédiate, comme le décès d’un artiste, une annonce de financement, d’un nouvel événement, une remise de prix, etc. Ce genre de texte ne peut pas attendre au lendemain pour être écrit. Habituellement, si je peux faire des entrevues le matin pour ensuite écrire en après-midi c’est l’idéal. Quand je couvre un festival, on doit évidemment écrire des textes sur une base régulière presque à chaque jour, dépendant de l’ampleur du festival.

Je fais beaucoup de lecture aussi.

Plus on acquiert de l’expérience, plus on développe des mécanismes pour écrire plus rapidement.

Quelle est votre vision pour votre travail et qu’espérez-vous réaliser ?

Être journaliste c’est avant tout d’informer et de fournir l’information vérifiée et la plus complète possible sur les différents événements de l’actualité et dans mon cas, c’est l’actualité culturelle. J’essaie de rendre compte des pratiques et des événements le plus clairement possible.

Pourquoi pensez-vous qu'il est important d'informer les gens des artistes et des activités artistiques et culturelles ?

À mon avis, les arts et la culture font partie intégrante de la société au même titre que la politique, la santé, l’éducation et l’économie. Sans art, le monde serait bien triste et ennuyant. En informant la population sur ce qui se passe sur la scène culturelle, ils peuvent participer et assister à ces événements et constater aussi l’effervescence du monde artistique.

Grâce à votre travail, qu’avez-vous appris sur vous-même et sur la communauté artistique du Nouveau-Brunswick ?

J’ai appris que mes intérêts sont variés et que j’adore rencontrer des artistes et discuter de leurs projets. La communauté artistique du Nouveau-Brunswick est vibrante, originale et très inventive malgré les défis qui peuvent parfois se présenter. Je suis toujours étonnée de voir la richesse de la scène artistique au Nouveau-Brunswick.

Selon vous, quel est l’impact du journalisme culturel sur la communauté artistique et dans l’ensemble de la province ?

Sans journaliste culturel, la population ne pourrait pas savoir ce qui se passe sur le plan artistique. En fournissant des reportages détaillés et complets, cela permet aussi aux gens de mieux comprendre les démarches des artistes. Pour les artistes et les travailleurs culturels, je crois que cela leur permet de voir comment leurs œuvres sont accueillies.

Décrivez ce dont vous êtes le plus fier au cours de votre carrière ?

Je crois que ce qui m’apporte la plus grande satisfaction, c’est d’avoir réussi à faire en sorte que l’Acadie Nouvelle crée un poste de journaliste culturel. Avant mon déménagement à Moncton, il n’y avait pas de poste de journaliste culturel proprement dit. C’est en faisant valoir l’importance de l’actualité artistique en Acadie et le grand nombre d’activités, que la direction du journal a vu aussi la pertinence d’avoir un journaliste qui se consacre à l’actualité culturelle. Je me sens fière et privilégiée de travailler pour un média francophone dans une province bilingue où les francophones sont minoritaires. Je crois que notre rôle est d’autant plus important.

Quels conseils donneriez-vous aux personnes désireuses de faire ce métier ?

De se tenir à l’affût de tout ce qui se passe sur la scène culturelle, d’être prêt à travailler parfois de façon intensive, d’être ouvert aux autres, de lire beaucoup et de s’informer sur le domaine des arts en général pas seulement en Acadie. Évidemment, il faut avoir une certaine facilité pour écrire, rencontrer des gens et aimer la flexibilité dans les horaires de travail. Quand je voyage à l’extérieur du Nouveau-Brunswick, je vais voir aussi des spectacles, des expositions pour voir ce qui se passe ailleurs.

Pour lire les articles de Sylvie Mousseau :

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