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Sébastien Bérubé

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Sébastien Bérubé (Photo: Full House Media)

Sébastien Bérubé est un artiste multidisciplinaire originaire du Nord-Ouest du Nouveau-Brunswick. Ses trois premiers recueils et ses deux albums posent un regard franc, aiguisé et sensible sur sa région. Dénonçant sans détour les injustices sociales et politiques actuelles, il est l’un des représentants majeurs de la nouvelle génération de poètes en Acadie.

Après avoir travaillé en milieu scolaire comme agent de développement culturel et communautaire pour la Première Nation Malécite du Madawaska et avoir été responsable du programme Voix émergentes des Éditions Perce-Neige, il se consacre présentement à l’essor des littératures autochtones, francophones et acadiennes dans les Maritimes comme artiste, mentor et étudiant à la maitrise en études littéraires.

Avec sa dernière publication, Rivières-aux-Cartouches : histoires à se coucher de bonne heure, il fait une entrée fracassante dans l’univers de la prose et confirme, encore une fois, la verve émouvante et corrosive qu’on lui connait.

Prix et distinctions pour publications :

Sous la boucane du moulin (2015)

– Prix de l’excellence en poésie de L’ÉFA

– Finaliste Prix Antonine-Maillet-Acadie Vie

Là où les chemins de terre finissent (2017)

- Prix Antonine-Maillet Acadie Vie 2018

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Rivières-aux-Cartouches : histoires à se coucher de bonne heure (2023)
Rivières-aux-Cartouches : histoires à se coucher de bonne heure (2023)

- Winner of the Combat national des livres de Radio-Canada 2023

- Université de Moncton Rector's Award 2024

- Finalist for the Prix Adrienne-Choquette 2024 (awarded March 22)

- Finalist for the Prix Champlain 2024 (awarded in April 2024)

- Finalist in the Éloizes 2024 (artist of the year in literature category - awarded in May 2024)

Qu’est-ce qui vous a amené à devenir artiste ?

Je sais pas vraiment. Je sais juste que j’ai toujours eu le sentiment que c’est en créant que je pouvais réellement avoir un impact sur ce qui m’entoure. Et que c’était une plus belle façon que de parler avec ses poings. C’est plus pratique que de juste fesser dans le tas. Ça me permet aussi de jongler entre la révolte et l’amour brut. La création me semble un monde tellement plus nuancé que le monde réel. J’ai besoin de ça. J’adore les extrêmes, mais je déteste la polarisation.

En quoi votre formation et vos expériences vous ont-elles aidé à créer et à innover dans votre pratique artistique?

Encore une fois, je sais pas. Il faudra sans doute me le demander dans quelques années. J’ai surtout l’impression que ma création sert de pont entre des choses qui ne se côtoieraient pas autrement. C’est peut-être juste ça l’innovation finalement.

Qu’est-ce qui vous stimule le plus de votre pratique ?

Le fait de sentir que tu fais la bonne chose…pis te planter. Et recommencer. Toujours. C’est là qu’est le fun.

Comment le fait de vivre et de travailler au Nouveau-Brunswick vous a-t-il aidé et/ou inspiré votre cheminement ?

J’ai décidé de travailler et de créer en région parce que je ne voulais partir et quitter les gens, les choses et les lieux qui me permettent de respirer plus facilement. C’est peut-être pour ça que le territoire prend une si grande place dans ce que je fais.

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Là où les chemins de terre finissent (2017)

Qu’est-ce qui anime votre créativité ?

C’est cliché, mais tout et rien. Surtout les gens. Il y a quelque chose de fascinant dans le fait de croiser des gens terriblement honnêtes, qui ne cherchent pas à plaire, sans compromis. Ça, ça m’anime et me donne envie de fixer leur humanité sur papier. De l’écrire.

Comment se déroule le processus de création d’une œuvre ?

Je m’assis pis j’écris. Ou je dessine. Des fois, je gratte la guitare. C’est pas mal là que ça se passe.

Quelle est votre vision à long terme et qu’espérez-vous réaliser ?

Je suis un artiste professionnel. À long terme, le but, c’est de l’être assez pour ne pas avoir à faire autre chose pour mettre à manger sur la table. Le reste, c’est du plus. Ce que j’espère? Que l’un de mes enfants devienne médecin. Comme ça, je pourrai dire que c’est la littérature qui aura payé sa médecine. Ça serait un beau **** *** à ceux qui continuent de sous-estimer le rôle sociétal des arts :)

Pourquoi pensez-vous qu'il est important de faire de l’art et s’investir dans une démarche artistique?

Parce que c’est le fun. Ça garde en vie. Et parce que je suis juste bon là-dedans.

Grâce à votre travail, qu’avez-vous appris sur vous-même et sur la communauté artistique du Nouveau-Brunswick ?

Qu’on a besoin de plus d’artistes politisés et moins d’artistes en politique haha

Selon vous, quel est l’impact du travail des artistes dans les communautés et dans l’ensemble de la province ?

Les arts et la culture sont au centre du développement des communautés. C’est ce qui les garde en vie, les différencie et les enrichit. Quand on se prive des arts et des artistes, c’est d’un souffle de renouvellement continuel qu’on se prive. Et quand on perd le souffle, ça fait mal…et, petit à petit, on meurt. Moi, je veux pas mourir tu suite.

Décrivez ce dont vous êtes le plus fier au cours de votre carrière.

De pas être devenu avocat (sorry, maman).

Quels conseils donneriez-vous aux personnes désireuses d’être artistes ?

Go ! De toute façon, vous allez finir par décevoir quelqu’un dans votre vie. Aussi bien que ça soit pas vous-même. Le chemin sera pas plus facile, mais vous aurez au moins le luxe de l’avoir choisi de plein gré.

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